"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Voici un roman policier/anticipation qui a eu un très grand succès. Peut-être espérais-je trop ? C'est un livre agréable qui ne déçoit pas, mais qui n'emporte pas très loin. Le thème est celui d'une pandémie (bien qu'écrit en 2013 !) qui tue plus de 99% des hommes et laisse un pays dévasté, du type de celui rêvé par les écologistes déclinistes. Plus d'énergie, plus de production de bien ni de services, plus d'écoles, plus rien de ce qui avait accompagné la civilisation. Chacun pour soi et, comme disait Hobbes, la guerre de tous contre tous (*) ! Des communautés survivent, dont une itinérante, de musique et de théâtre, qui veut sauvegarder ces deux arts. Que c'est difficile à croire dans un monde détruit, où la violence est la règle ! Et ce choix de donner des spectacles dans de telles circonstances est discutable. J'aurais plutôt monté une école pour que ce savoir ne se perde pas. Mais, soit. On se laisse prendre au récit qui nous promène agréablement.
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On ne lit plus beaucoup Colette et c'est dommage. Ce roman paru en 1922 est un journal d'événements souvent minuscules, que le talent de l'écrivain magnifie. Peut-être est-ce la langue, éblouissante, qui frappe d'abord. Mais très vite, on est emporté par ce qu'elle exprime si bien, un amour sage et heureux de la nature et de la vie. Chacune de ces 35 courtes histoires est l'occasion de le célébrer, y compris quand, comme avec La petite Bouilloux, la chance passe. Nostalgie certes, mais aucune vindicte ; le monde est beau et le reste. À notre époque d'indignation d'enfants gâtés, une telle sagesse enjouée deviendrait-elle un délit ?
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Le livre affirme, page 122 : "Souviens-toi. Mais pourquoi ?... Ce fétichisme de la mémoire est un simulacre." De tels propos, assénés sans ménagement et discutables, sauvent néanmoins ce roman d'un inénarrable fouillis de disputes amicales et familiales. L'espoir de l'auteur est sans doute de faire émerger des caractères de ces interminables conflits. C'est sans doute en partie vrai ; on ne se révèle pas en buvant un verre d'eau. Mais la lecture devient lourde, laborieuse. Et ces personnages en bagarre recueillent difficilement notre empathie. Le théâtre, où un trait chasse l'autre, apportait à "Art" une vie et une légèreté qui l'un comme l'autre font ici défaut.
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