"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Bref et incisif portrait d'un mathématicien, presque français, presque humain, qui a vécu de 1928 à 2014, médaillé "Fields" (Nobel en mathématiques) et dont la vie, comme celle de sa presque famille, tant ascendante que descendante, a été une comète erratique que le vide a fini par récupérer. Il s'agit d'Alexandre Grothendieck, dont la capacité d'abstraction et la lucidité théorique restent légendaires.
Un voyageur, profondément citoyen du monde, décrit avec nostalgie son périple avec sa femme, à la frontière de la Russie et de l'Europe, dans des lieux chargés des bouleversements historiques que nos actuelles frontières résument un peu vite. Et, derrière les peuples déracinés et les massacres idéologiques ou religieux passés aux blessures visibles, il recherche une humanité simple et frugale en voie de disparition.
Ce livre est l'histoire d'une rencontre probable entre Léonard de Vinci et Machiavel vers 1500. Elle donne à l'auteur l'occasion d'une très belle réflexion sur la rupture historique qu'allait vivre à cette époque l'Italie, en particulier dans l'art de gouverner.
Rencontre probable ? Tout porte à le croire, tant les occasions furent nombreuses. Séjours dans les mêmes lieux, sous l'autorité des mêmes personnages, associations à des projets communs, comme le détournement du cours de l'Arno. On ne doit pas oublier que Léonard était avant tout un architecte militaire et Machiavel un diplomate de rang moyen de la cité de Florence.
Page 134 sur 326