Voici un roman policier/anticipation qui a eu un très grand succès. Peut-être espérais-je trop ? C'est un livre agréable qui ne déçoit pas, mais qui n'emporte pas très loin. Le thème est celui d'une pandémie (bien qu'écrit en 2013 !) qui tue plus de 99% des hommes et laisse un pays dévasté, du type de celui rêvé par les écologistes déclinistes. Plus d'énergie, plus de production de bien ni de services, plus d'écoles, plus rien de ce qui avait accompagné la civilisation. Chacun pour soi et, comme disait Hobbes, la guerre de tous contre tous (*) ! Des communautés survivent, dont une itinérante, de musique et de théâtre, qui veut sauvegarder ces deux arts. Que c'est difficile à croire dans un monde détruit, où la violence est la règle ! Et ce choix de donner des spectacles dans de telles circonstances est discutable. J'aurais plutôt monté une école pour que ce savoir ne se perde pas. Mais, soit. On se laisse prendre au récit qui nous promène agréablement.
Lire la suite... Emily St. John Mandel, Station eleven