"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Cette fiction m'a laissé partagé. Elle est à la fois un hymne à ceux qui s'engagent à en mourir dans l'interprétation musicale et, à ce titre, il nous fait vivre les moments intenses du destin d'un jeune pianiste prodige. Avec, au passage, de belles réflexions sur la musique et sur la vie. Mais on peut aussi haïr cette espèce de Batman du piano qui a toujours raison et humilie son entourage, vedette excessive et romantique du monde des médias, machine à fric, qui en fin de compte apporte bien peu à la vie musicale et écrase ceux qui sont à mi-pente... Le jeune pianiste partagera d'ailleurs ce point de vue très vite pour la conduite de son destin.
Cet essai dresse le panorama des changements sociétaux de ces 50 dernières années et montre en quoi leur évolution menace l'exercice de la démocratie que nous connaissons. La place de l'individu, de ses opinions, de ses émotions est devenue le carburant de la société, rendant problématique le rapport que chacun entretien avec ses semblables, rapport dont l'harmonie est indispensable à l'existence d'une société. Transition ou fracture ? Difficulté majeure, en tout cas pour la démocratie, qui, sans cette harmonie fondée sur des valeurs collectives partagées, n'est plus qu'une barque qui dérive au gré des caprices des hommes.
Lire la suite... Jean-Pierre Le Goff, Malaise dans la démocratie
Ce livre considérable a été écrit en 1943, un an avant que l'Islande retrouve son indépendance, alors qu'elle était colonie danoise depuis le 14e s. Il va bien entendu nous faire découvrir ce pays à cette époque, le 18e s. Mais son impact, aujourd'hui encore, témoigne de son intemporalité et du caractère universel des situations et des personnages présentés. Un très grand livre !
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