"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
La façon dont la postérité traite Joseph Haydn (1732 - 1809) est un mystère que cette biographie remarquable aide à éclaircir. Sans doute sa vie dense, mais régulière n'a-t-elle pas le goût de l'aventure ou de la rébellion ? Son oeuvre, en particulier vocale, est incomplètement connue et ses quatuors ne reçoivent pas toujours l'attention qu'à mes yeux ils méritent.
Ce livre est non seulement une invitation à connaître et comprendre l'existence de ce musicien exceptionnel et fécond, mais aussi à mieux saisir les rouages de la société de la fin du 18e s. et particulièrement l'Autriche - Hongrie à l'époque de la Révolution française.
L'auteur dresse ici une fresque remarquable du destin de l'Egypte et de sa reine, Cléopâtre, jusqu'à leur fin tragique lors de la prise d'Alexandrie par Octave-Auguste en 30 avant notre ère.
Cette fresque a l'originalité d'être très souvent portée par le regard des enfants de Cléopâtre, issus de ses amours avec Cesar, puis avec Marc-Antoine. Leur sort est un lien permanent qui rassemble des faits historiques assez bien connus mais leur confère ainsi une vie saisissante. C'est aussi un excellent moyen de nous faire vivre la vie quotidienne de cet Empire égyptien riche et puissant, qui espérait maintenir son indépendance face à Rome.
Lire la suite... Françoise Chandernagor, Les Enfants d'Alexandrie
L'auteur offre ici une lecture d'un Montaigne proposant (entre autres) de réconcilier chez l'homme social sa parole et ses actes en faisant de son corps et de son âme les pierres de touche de ce travail. Si Montaigne nous parle encore si bien, c'est peut-être aussi grâce à cette audacieuse modernité ?
Montaigne est en effet le témoin actif d'un siècle tourmenté où les guerres de religion rendent béant l'écart, par exemple, entre la parole d'amour du dogme chrétien et les actes de meurtre de ses fidèles. Il n'est certes pas le premier à ressentir cet intolérable fossé. La réforme avait proposé de le réduire en rapprochant le fidèle de la parole divine. De même, Machiavel, en politique, encourage la fin de l'hypocrisie où la parole des dirigeants est dissociée de leurs actes.
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