Au Japon, vers l'an mille, à l'époque du dit du Gengi, une dame de cour écrit ses pensées. Quand nous les lisons aujourd'hui, ces textes nous parlent encore. Nous ressentons la même empathie, la même émotion que si elle avait écrit hier. Est-il meilleure preuve de notre humanité, au sens le plus large, celle qui fait fi du temps, des lieux, des cultures , humanité que nous passons notre existence à nier, voire à détruire, en dressant contre elle identités, cultures clivantes, religions haineuses ? Savoir cela pour en tenir compte dans nos comportements, ne serait-ce pas aussi une "chose qui rend heureux", pour paraphraser le titre de ce très sensible écrit ?
Lire la suite... Sei Shônagon, Choses qui rendent heureux