"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
L'histoire est jonchée de prophètes, d'illuminés, de fils de dieux, de lumières du monde, mais semeurs d'exclusion et de haine, dans des mots d'amour qui ratent leur cible. En voici encore un, Mani (216-276), qui se croyait le sceau des prophètes, le grand rassembleur, la clé de voûte des spiritualités. Avec tout son talent, AM le rendrait presque sympathique, malgré la prévention que ces êtres peuvent inspirer.
On parle moins de ce tyran que d'autres. Il a pourtant bien mérité qu'un exceptionnel journaliste polonais en dresse le portrait, couleur rouge sang. Ce récit est une vraie porte sur l'Iran actuel pour nous qui en sommes si loin et si rapides à juger... et qui avons une belle responsabilité dans les drames vécus par ce peuple que l'histoire récente n'a pas gâté.
Par photographies successives, retrouvées on ne sait où, RK commente ce qu'il voit. Il séjourne à Téhéran en 1979 pour couvrir le retour de Khomeini. Ses commentaires seront publiés entre 1979 et 1982. Ils sont essentiels pour se faire une représentation de ce qui a conduit là.
Il y a longtemps que je n'avais pas lu un aussi grand et beau roman. L'esprit et la qualité des "Buddenbrock" de Thomas Mann, avec une sensibilité aux hommes et à la nature qui lui est peut-être supérieure. Une paisible méditation devant le temps qui emporte tout. Le "Monde d'hier"...
Page 142 sur 321