"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
"L'obstination et l'ardeur des opinions sont la preuve la plus sûre de la bêtise" Montaigne, III,8
Commencons par une charmante histoire : un peu de sérieux, voyons !
Vous savez que l'on veut promouvoir les énergies "durables" ? Alors, on truque les prix et l'Etat (vous et moi) paye par exemple l'énergie des éoliennes 3 fois plus cher que l'énergie classique. Cette absurdité a conduit le ministre de l'Industrie et du Commerce de la République Tchèque (Martin Riman) à l'idée suivante :
Construisez deux grands mats de 60 m de haut. Sur l'un, placez un ventilateur puissant, alimenté par l'électricité classique, achetée au prix de 1. Sur l'autre, bien en face, placez une éolienne et revendez à EDF l'électricité produite au prix de 3. Ce génial projet est économiquement justifié en dépit de la perte inévitable d'énergie et vous amortirez assez rapidement votre investissement.
Voilà le type de stupidité à quoi conduit le dirigisme des prix, le refus des marchés et, au fond, le rêve totalitaire de nos ennemis environnementalistes.
Ce livre est celui d'un économiste, convaincu que la liberté est une denrée précieuse, et qui réagit vivement devant les fautes et le gaspillage insensé que la dévotion aux dogmes écoidéologiques fait commettre.
Ce livre est le premier roman de l'auteur de "L'Elégance du Hérisson". Il s'agit d'une pochade, pleine d'esprit, qui fustige, avec un humour acide, le monde fermé des critiques gastronomiques.
L'histoire est simple : un critique renommé va quitter cette terre dans 48 heures. Le temps de retrouver par la pensée les plus grands moments de sa carrière, ses éblouissements culinaires qu'il a su partager par ses commentaires, en général emphatiques à souhait.
Et, entre deux pensées propres se glissent celles des êtres qu'il a côtoyés. La belle image se détériore. Le surhomme n'était qu'un homme et, peut-être, pas le meilleur.
La fin tourne en dérision grinçante ce palais subtil qui redevient trivial, lorsqu'il n'a plus rien à prouver.
Un seul regret : les longues évocations ampoulées des émotions culinaires qui perdent leur intérêt lorsqu'on a compris leur vacuité.
Quel pavé ! Un roman historique ??? Et bien, rassurez-vous, lecteurs, vous ne vous ennuierez pas un instant. Peut-être même attendrez-vous le tome 2, puisque le titre le laisse prévoir.
D'abord, le 11e siècle n'est pas une époque dont on parle beaucoup, à ma connaissance. Les grands progrès qui allaient donner sa prospérité au 12 et 13e siècle se mettaient juste en place. Le roman d'ailleurs en cite quelques-uns, par exemple l'évolution des techniques d'élevage. Il y en aura bien d'autres qui permettront en particulier les cathédrales et la peinture et la sculpture associées. Ce n'est pas la foi, mais les ressources économiques abondantes, concentrées au forceps par l'église et certains civils puissants, qui ont permis cette éblouissante explosion de superflu.
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