"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Encore un DK ! Les vacances... Et celui-ci est assez original, un peu policier, un peu tranches de vie, un peu fantastique. Une agréable lecture en tout cas.
Comme toujours, c'est par les "tranches de vie", ici Paris vu par un Américain désargenté, que les livres de DK me séduisent le plus. Et ce serait encore meilleur s'il pouvait nous épargner certaines longueurs, un peu pesantes, dans les descriptions. J'aime aussi cette sensibilité au monde difficile de ces émigrés, ici Turcs, peu cultivés, mais devant survivre dans un monde dont ils ne connaissent pas les règles ni les lois, sauf certaines qui les touchent directement et dont ils comprennent fort mal les fondements. Petits boulots à la limite du légal, maintien de comportements issus d'autres cultures, intégration difficile, etc. Tout cela est rendu sensible par les événements décrits par DK et mérite d'être lu.
DK a également tenté, avec ce roman, d'introduire le fantastique dans le monde réel, terre-à-terre, où se débat le personnage principal. C'est à mes yeux un demi-échec. Son fantastique est dur, coupant, brutal. Il ne joue jamais l'équivoque qui embrouille si bien le lecteur, qu'il ne sait plus si la chose dite est vraie ou rêvée, réelle ou imaginée. Je pense, par exemple à Maupassant... Ici, on ne trouve qu'une superwoman, redresseuse de torts, violente et sanguinaire en guise de spectre "bienfaisant". Triste fantastique, à la mode hard rock, qui ne décolle pas.
A lire quand même pour s'évader.
Un agréable roman, avec intrigue policière, bien construit et d'une lecture facile. Parfait pour un week-end pluvieux !
L'intérêt essentiel, ici, est le tableau de la vie des cadres américains menant une vie folle, dépensant plus que leurs gains et à la recherche insatiable de revenus. Et, pour cela, prêts à vendre père et mère, ou, dans le cas présent, à accepter des jobs plutôt troubles, surtout quand leur situation financière devient catastrophique.
La description des procédés commerciaux pour placer son espace publicitaire à des clients potentiels ne pêche pas par idéalisme et donne un éclairage cru sur des pratiques discutables.
Mais, encore une fois, cette caricature du monde des affaires peut sembler être une image de la réalité, à ceux qui l'ignorent, ou n'en ont que ce genre d'approche. Cette vision maffieuse des affaires, répétée, fait croire que le monde industriel ne fonctionne que comme cela. C'est faux, j'en viens, même si, parfois les comportements de certains prêtent à critique. Mais n'en faisons pas une généralité.
Et puis DK a, encore ici, tendance à dire en 10 pages ce qui tiendrait en une. Parfois cela ménage le suspense, souvent cela conduit au sommeil ou à sauter des pages.
Un bon moment quand même.
Un gentil roman de vacances, facile à lire, plein de clichés et dont la fin ressemble à une pirouette.
La structure de l'intrigue est plutôt bien bâtie et donne l'envie de poursuivre. Il y a des moments de vraie tension. Mais, globalement, quelle invraisemblable histoire ! Et cela empêche, en tout cas pour ma part, d'y croire un tant soit peu.
Le style, pour sa part, est franchement relâché, gratuitement. C'est irritant...
Et surtout, que de clichés ! Un amour comme on n'en fait plus, un voleur (pas un cambrioleur !) aux goûts raffinés sautant de son château d'Ecosse dans un hélicoptère, etc. Si on se laisse bercer par ce jacassage convenu, pourquoi pas...
En quelques heures, tout est dit. Vive les vacances...
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