"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Ce livre est le premier roman de l'auteur de "L'Elégance du Hérisson". Il s'agit d'une pochade, pleine d'esprit, qui fustige, avec un humour acide, le monde fermé des critiques gastronomiques.
L'histoire est simple : un critique renommé va quitter cette terre dans 48 heures. Le temps de retrouver par la pensée les plus grands moments de sa carrière, ses éblouissements culinaires qu'il a su partager par ses commentaires, en général emphatiques à souhait.
Et, entre deux pensées propres se glissent celles des êtres qu'il a côtoyés. La belle image se détériore. Le surhomme n'était qu'un homme et, peut-être, pas le meilleur.
La fin tourne en dérision grinçante ce palais subtil qui redevient trivial, lorsqu'il n'a plus rien à prouver.
Un seul regret : les longues évocations ampoulées des émotions culinaires qui perdent leur intérêt lorsqu'on a compris leur vacuité.
Quel pavé ! Un roman historique ??? Et bien, rassurez-vous, lecteurs, vous ne vous ennuierez pas un instant. Peut-être même attendrez-vous le tome 2, puisque le titre le laisse prévoir.
D'abord, le 11e siècle n'est pas une époque dont on parle beaucoup, à ma connaissance. Les grands progrès qui allaient donner sa prospérité au 12 et 13e siècle se mettaient juste en place. Le roman d'ailleurs en cite quelques-uns, par exemple l'évolution des techniques d'élevage. Il y en aura bien d'autres qui permettront en particulier les cathédrales et la peinture et la sculpture associées. Ce n'est pas la foi, mais les ressources économiques abondantes, concentrées au forceps par l'église et certains civils puissants, qui ont permis cette éblouissante explosion de superflu.
Ce livre est une déception. J'espérais y trouver la réflexion d'un ''insider'' sur la place du nucléaire et les questions économiques, sociétales et politiques qu'il pose. Je n'y découvre qu'un bréviaire, bien pensant et en ligne avec la mode, sur le devoir de réduire les émissions de C02.
En dépit des anathèmes et des débats presque violents sur le rôle de l'homme et du CO2 qu'il émet, rien de prouve aujourd'hui que cette émission est la cause des changements climatiques. Les scientifiques (pas ceux qui se proclament tels, mais les vrais) sont divisés, ce qui est normal en période de recherche. De plus, la proportion de ceux qui pensent cette hypothèse fausse, est en croissance. Ce sont les médias, pour vendre, et des hommes publics, souvent heureux d'avoir un rôle, qui ont transformé cette recherche en une série de dogmes religieux, dont ils sont les grands maîtres de l'église.
Alors, que A.L enfourche le CO2 pour justifier le nucléaire est soit stupide, ce que je ne crois pas, soit de mauvaise foi.
Stupide, car si les années qui viennent montrent que l'hypothèse CO2 humain est fausse, alors sa plaidoirie se retourne contre le nucléaire si c'est la seule raison de le choisir.
Mauvaise foi, peut-être, en utilisant un argument douteux pour valoriser le nucléaire, le temps que dure cette religion. Mais, qui serait dupe ?
Ce sacrifice aux idées du jour me semble en total décalage avec les responsabilités d'AL dans des produits dont l'horizon stratégique des décisions dépasse 50 ans.
Le nucléaire passe ici de l'anathème écolo à une pauvre ruse mal ficelée. Il mérite mieux que cela ! Un livre inutile, complaisant et superficiel.
Page 200 sur 321