"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
"L'obstination et l'ardeur des opinions sont la preuve la plus sûre de la bêtise" Montaigne, III,8
Sans doute pour moi, le plus agréable à lire des trois. J'aime les histoires qui finissent bien... Et le détour sur les turpitudes d'une administration mal contrôlée mérite qu'on s'y attarde. Ca n'arrive que dans les romans ?
Quant au tableau des journalistes vertueux amenant la lumière à la pauvre démocratie menacée, j'aimerais y croire. Il me semble que c'est (hélas, peut-être) un rêve. Mais c'est bon de se laisser porter.
Et même la démocratie a des ressorts qu'on sous-estime : la justice passe, enfin, dans le roman !
Et bien, malgré mes réserves, j'aime mieux ça que la sinistrose à la louche dont nous sommes trop souvent abreuvés. Alors, je marche.
L'ensemble est bien construit, en dépit des longueurs habituelles, avec une scène de tribunal d'anthologie.
Allez, je suis bien triste de savoir qu'il n'y aura jamais un no 4 à la série.
On peut encore lire avec grand plaisir un livre de poésie chinoise du 4e. siècle, surtout lorsque, comme ici, il nous fait partager la vie retirée et simple choisie par son auteur, pour atteindre ainsi son idéal taoïste d'harmonie avec le monde.
Je me suis intéressé à lui après la lecture de "L'importance de vivre" de Lin Yutang, qui, souvent, cite TYM et lui voue une admiration sans limites. On comprend vite pourquoi. TYM a, au prix d'un renoncement délibéré à une vie sociale réussie qui était à sa portée, choisi de se retirer et de mener une vie modeste et simple. C'est exactement le modèle que Lin Yutang privilégie.
Malgré ses invraisemblances et son délayage, on passe un bon moment à la lecture de ce policier, numéro 2 de la série Millenium.
L'intrigue est assez touffue pour qu'on s'y perde un peu, les personnages assez particuliers pour nous intéresser, le milieu (espions + trafic de prostituées) assez lointain pour qu'on ne le prenne pas trop au premier degré. Tout est en place pour nous tenir en haleine jusqu'à un dénouement... un peu attendu.
Un seul regret : les invraisemblances qui s'accumulent et qui diminuent la crédibilité du récit. Quelques exemples : des situations où le rapport de force aurait dû conditionner l'issue des combats, des morts qui sortent de leurs tombes, des hacks informatiques peu vraisemblables, etc.
Ne boudons pas notre plaisir pour autant, le livre est bien construit et nous tient par la main. Le style du premier tome est toujours là.
Page 196 sur 328