"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Un agréable roman, avec intrigue policière, bien construit et d'une lecture facile. Parfait pour un week-end pluvieux !
L'intérêt essentiel, ici, est le tableau de la vie des cadres américains menant une vie folle, dépensant plus que leurs gains et à la recherche insatiable de revenus. Et, pour cela, prêts à vendre père et mère, ou, dans le cas présent, à accepter des jobs plutôt troubles, surtout quand leur situation financière devient catastrophique.
La description des procédés commerciaux pour placer son espace publicitaire à des clients potentiels ne pêche pas par idéalisme et donne un éclairage cru sur des pratiques discutables.
Mais, encore une fois, cette caricature du monde des affaires peut sembler être une image de la réalité, à ceux qui l'ignorent, ou n'en ont que ce genre d'approche. Cette vision maffieuse des affaires, répétée, fait croire que le monde industriel ne fonctionne que comme cela. C'est faux, j'en viens, même si, parfois les comportements de certains prêtent à critique. Mais n'en faisons pas une généralité.
Et puis DK a, encore ici, tendance à dire en 10 pages ce qui tiendrait en une. Parfois cela ménage le suspense, souvent cela conduit au sommeil ou à sauter des pages.
Un bon moment quand même.
Un gentil roman de vacances, facile à lire, plein de clichés et dont la fin ressemble à une pirouette.
La structure de l'intrigue est plutôt bien bâtie et donne l'envie de poursuivre. Il y a des moments de vraie tension. Mais, globalement, quelle invraisemblable histoire ! Et cela empêche, en tout cas pour ma part, d'y croire un tant soit peu.
Le style, pour sa part, est franchement relâché, gratuitement. C'est irritant...
Et surtout, que de clichés ! Un amour comme on n'en fait plus, un voleur (pas un cambrioleur !) aux goûts raffinés sautant de son château d'Ecosse dans un hélicoptère, etc. Si on se laisse bercer par ce jacassage convenu, pourquoi pas...
En quelques heures, tout est dit. Vive les vacances...
J'ai parfois du mal à comprendre pourquoi un livre ne me captive pas, surtout si les personnages sont bien campés, réalistes et qu'existe une intrigue crédible. Tout cela est réuni dans ce roman et, pourtant, j'ai eu du mal à le terminer.
L'intrigue d'abord.
Comme le dit le titre ironiquement, elle tourne autour des tranches de vie conjugale ratées. Soit. Mais, si un tel exposé ne réussit pas à toucher quelque chose de plus profond, de plus essentiel, on reste dans le roman de circonstance, que l'on appelait "de gare" autrefois.
L'intérêt viendrait plutôt de cette description de la société américaine, contrastée et conflictuelle, partagée entre ses libéraux gauchisants et ses puritains dogmatiques et inhumains. Il vient aussi à l'exposé du rôle omniprésent de la justice (ou de la police) et des médias dans la vie intime de l'Amérique profonde. Si nous n'en sommes pas encore là en Europe, nous y allons cependant à grands pas...
Des personnages crédibles.
Le personnage du narrateur, la mère, est sympathique et donne envie de le voir réussir à s'en sortir. La fin le laisse comme une possibilité. Tous les personnages sont d'ailleurs réalistes, au point que j'ai parfois reconnu des profils existants... ou presque. Le vieux libéral tolérant, coureur de jupons, chaleureux et instable est tout à fait réussi, par exemple.
L'écriture enfin.
C'est pour moi le point faible du roman. Tout est dilué, interminable, sans doute pour ménager des effets de suspens, souvent en forme de pétard mouillé. On sait ce qui arrive, mais il faut cinq pages de remplissage pour l'atteindre. L'ennui et l'envie de terminer gagnent. Quant à la traduction du titre...
Un gentil chromo, bien fait et sympathique. Faut-il essayer un autre titre de cet auteur ?
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