"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Près de cinq cents pages, foisonnantes de faits et de cas cliniques, laissent le lecteur submergé dans l'attente d'une réflexion structurante, d'une synthèse, de conclusions ou même de pistes de recherche. En vain.
Un excellent policier qui capture l'attention du lecteur du début à la fin. Que demander de plus ? Deux ou trois choses à mon goût.
Trop long.
Ce roman souffre d'un délayage, incontestablement voulu par l'auteur, pour faire monter la pression. Ca sent un peu le truc, d'autant que j'apprécie une raisonnable concision. Alors, on saute des lignes ...
Parfois invraisemblable.
Je passe pas mal de temps sur les PC. Les prouesses de Lisbeth Salander en matière de hack ont pour moi le réalisme des aventures de Blanche-Neige. Trop, c'est trop. L'écoute téléphonique n'est pas mal non plus.
Morbide et un peu malsain.
Cela excite les blasés que nous sommes. Mais n'y a-t-il pas un excès de complaisance un peu perverse ?
Le tout reste néanmoins très bien ficelé, les personnages sont crédibles, actuels et ressemblent à nos voisins (enfin, presque). J'apprécie aussi l'équilibre réussi entre les dialogues et la narration. La traduction est fluide et plaisante. Ne boudons pas notre plaisir... sans prendre trop au sérieux la description, comme souvent, négative, des patrons d'industrie. Mais cela apporte une telle jouissance au bon peuple !
Ce livre est le produit de l'expérience personnelle de l'auteur, membre de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, qui a vu le Cambodge, pays qu'il aime et qu'il connait, déchiré, anéanti dans sa chair et sa culture, par les Khmers Rouges (KR), mais aussi par le soutien dont ils ont bénéficié en France et par l'action cynique et incompétente des Usa.
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