"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Ce recueil de nouvelles italiennes contemporaines parle souvent plus à l'intelligence qu'à la sensibilité. Un lecteur pressé restera de marbre devant les destins intriqués, évoqués dans ces récits. Il risque même fort de se perdre et de s'ennuyer.
AT joue avec les petits glissements des événements, comme ce papillon qui bat des ailes à New York et provoque une tempête à Moscou, dont nous parle la théorie du "chaos" en mathématiques. Au fond, il nous montre l'importance des mille petites choses qui font une vie et dont la somme est plus que l'addition de chacune d'elles.
Il a le goût des histoires naturelles, mais un peu étranges, des mots qui échappent, des sous-entendus à peine compris.
Il est un peu dommage qu'il mette autant de complexité dans son écriture enlacée qu'il en met dans ses intrigues. Cela reste néanmoins un agréable moment de lecture.
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Une remarque pour commencer : FC n'épuise pas le sujet, car même si je suis sensible à la beauté, et souvent à celle-là même que décrit FC, je partage rarement sa position théorique. Il doit donc y avoir autre chose...
Cet essai ne se résume pas, mais il ne semble que l'on peut constater que FC articule sa pensée autour de certains pôles fédérateurs, que je tenterai de rapporter ici, sans égard à l'ordre dans lequel ils apparaissent dans le livre.
Lire la suite... François Cheng, Cinq méditations sur la beauté
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Si vous espérez, en enfant des Lumières, que l'exposé de cette tuerie vous aidera à en comprendre les ressorts, détrompez-vous. Nous sommes dans un maelström d'images, de sensations, de méditations sur la mort et le crime, le tout empreint d'un onirisme paroxystique. Excessif même parfois, devant l'inhumanité des faits. Et on ne peut s'empêcher de se demander si cette ivresse du sang mérite un tel lyrisme, devant les portes infernales qu'elle ouvre. L'homme (des Lumières ?) est ainsi fait que le silence et l'oubli sont parfois moins corrosifs que la mémoire étalée et la compassion bruyante.
De même, les personnages sont tellement hors du commun qu'il est difficile de s'identifier complètement à leur drame. On les observe comme des pantins presque désarticulés dont on comprend mal ce qui unit les morceaux. Cela ne facilite pas l'empathie que nous pourrions éprouver devant leur malheur...
Même si je suis, en revanche, tombé sous le charme de l'écrivain, cela ne me permet pas de sentir ce roman utile. Il ne m'explique rien et exprime trop de complaisance pour la splendeur presque obscène du sang qui coule. Tout cela me semble trop dans l'air du temps.
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