"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Que ce livre fait plaisir ! Pas de ruse ni de détour pour exprimer dans une langue simple et directe qui n'est pas de bois, une vérité plutôt nue : notre monde (européen ?) est allé trop loin dans son souci égalitaire. Il convient maintenant de rendre son poids à l'autre pôle de l'équilibre, la liberté et la responsabilité indissociable qu'elle exige.
Lire la suite... Edouard Fillias et Sabine Hérold, LIBERTE, liberté chérie
JCR nous prévient qu'il n'a pas voulu écrire un roman historique, mais un roman d'aventures. C'est en effet le cas. Avec légèreté et humour l'auteur nous entraîne dans une tourmente dont la toile de fond est la fin de la Perse au 18éme siècle, conquise par ... qui en voulait.
Car cette Perse, si riche, si heureuse avait suivi le sort de ceux qui oublient la fragilité de leurs acquis ou de leur droits ; elle était faible, jouisseuse, cruelle et terriblement intelligente. Mais elle ne savait plus se défendre et ses élites, ses clercs, l'avaient trahie. Le peuple (est-ce historique ?) essaiera dans un dernier sursaut de sauver ce qui peut l'être, en vain. Eternelle roue du pouvoir qui oublie ses devoirs et préfère l'apocalypse joyeuse à la réalité.
Tout cela pourrait faire craindre un livre austère. Il n'en est rien et chaque moment de ce long roman appelle le suivant. Personnages bien campés et souvent attachants, remarques en passant de bonne venue, c'est une littérature directe, agréable et bien équilibrée. On se sent parfois un peu près de la facilité, mais le talent est justement de ne pas s'y enliser.
Voilà l'hiver. Un bon feu, un thé (n. b. je le préfère vert de chine) et une perspective de quelques heures de détente agréable est à votre portée.
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