"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Si ce roman se résumait à son intrigue il n'apporterait rien de bien consistant. Mais, heureusement, celle-ci n'est qu'un prétexte à nous entraîner dans les ruelles de Venise, dans la peinture des Bellinis et dans les rapports peu connus entre Venise et l'empire ottoman.
Et, pour compléter le tableau et puisque l'auteur est turc, vivant en France, un parfum de nostalgie d'Istanbul flotte, qui pimente l'ensemble.
L'intrigue ? Un professeur turc, historien d'art, vient à Venise étudier les liens entre son pays et cette ville dans l'art pictural. Gentile Bellini était allé à Istanbul faire le portrait du sultan Mehmet le Conquérant. Mais notre héros, ivrogne, instable et porté sur la bagatelle tombe sous le charme d'une jeune femme qui le laissera tomber. Sa fin tragique ne le rachètera pas. Soit.
Mais si vous aimez Venise, ses rues, ses musées, sa peinture, alors partez en balade et prenez votre temps et votre plaisir. Regardez travailler Giovanni Bellini, contemplez ses toiles ou celles de ses frères, rêvez à la douceur des madones et allez boire une grappa après votre ristretto.
Un programme contemplatif et jouisseur qui risque de ne pas convaincre tout le monde....
GC ouvre son livre en comparant la découverte du nucléaire à celle du feu dans l'histoire de l'humanité. Nous avons encore bien du mal à nous faire une opinion stable sur cette source d'énergie qui, malgré les espoirs qu'elle apporte souffre de vices graves : c'est aussi une arme redoutable et elle est à l'origine de déchets industriels embarrassants.
Ce livre à l'immense mérite de nous aider à ne pas rester idiots, au prix, il est vrai, d'un effort de lecture important.
Lire la suite... Georges Charpak, Richard L. Garwin, Venance Journé, De Tchernobyl en Tchernobyls
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