"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
"L'obstination et l'ardeur des opinions sont la preuve la plus sûre de la bêtise" Montaigne, III,8
Ce roman témoigne de la grande sensibilité de l'auteur et de son talent à la partager. Il fait vibrer les mots dans des phrases courtes, ouvertes à l'imagination du lecteur. Disons-le autrement, il sait écrire. Et, tout au long de son récit, il glisse quelques pensées brèves qui semblent demander notre approbation. Page 398, par exemple, "D'un autre côté, souffrir du mal qu'on fait est le seul moyen de se croire intact". Oui et non, d'ailleurs ...
GC a réussi dans ce court roman à nous faire pénétrer avec humour et pas mal de coups de griffes, dans le monde (un peu caricaturé ?) des opérations financières franco-françaises. Notre belle tradition centralisatrice ( et de gôche !) confère toujours à l'état tentaculaire le savoir pur de concupiscence et exclusif de ce qui est bon pour le peuple, bien mieux qu'à celui qui agit ! Bien entendu, tant de pouvoir conduit à en abuser pour ses copains ou pour soi. Mais il y aura toujours une haute conscience pour prétendre que c'est l'exception et non la norme ...
Vous le saviez sans doute déjà, ou vous vous en doutiez, les belles femmes sont terriblement dangereuses. D'ailleurs, vous qui n'aimez pas le risque, je comprends mieux votre choix ... Mais au fait, est-ce qu'on ne vous a pas choisi pour des raisons voisines ? Bon, à suivre.
L'affaire est un peu complexe et il fallait le nez (et la chance) de Sebastien pour débroussailler ce sac de noeuds. Encore que son nez, en face d'une belle carrosserie, il a tendance à le perdre. C'est comme ça que la nature nous a faits pour faciliter la sauvegarde de l'espèce par la reproduction. Tant que ça fonctionne, il y a de l'espoir ; et il lui en fallait à Sebastien pour ne pas décrocher de sa fichue mission.Page 244 sur 333