"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Ce livre est une autobiographie partielle de l'enfance de SZ, qui, née en 1932, juive, dut fuir l'Allemagne pour se réfugier avec son père et sa mère au Kenya. Elle y fera sa première scolarité et oubliera presque sa langue maternelle avant de retourner en Allemagne à 14 ans. Le reste de sa famille avait entre temps fini en camp d'extermination. SZ écrira de nombreux livres pour enfants et sera journaliste responsable de la page littéraire d'un quotidien de Francfort. Elle connaîtra le succès avec ce roman qui sera monté au cinéma sous le titre "Nowhere in Africa".
J'ai eu un très grand plaisir à lire ce livre qui respire l'authenticité. Tout y est dit simplement, de l'abattement presque paralysant que subit le père, ancien avocat devenu employé de ferme, au mal de vivre de son épouse, autrefois gâtée par la vie et qui plonge là dans une réalité qu'elle a du mal à maîtriser. L'enfant qu'est alors SZ vit avec pragmatisme une expérience certes difficile, mais riche aussi de rencontres parfois heureuses, parfois délicates.
Une remarque personnelle : Il n'est jamais question de religion, ce qui aurait pu être un refuge pour ces déracinés. Heureusement sans doute pour la jeune héroïne qui conserve ainsi fraîcheur et ouverture à l'Afrique, sans préjugé.
Elle va d'abord découvrir une relation humaine très riche avec un noir au service de sa famille, Ouwo, qui lui apporte expérience et stabilité dans un monde où ses parents sont sans repères. Le livre recèle des narrations émouvantes de ces moments passés avec Ouwo qui sont à elles seules une raison suffisante pour le lire.
Mais elle devra aussi faire avec un monde colonial anglais pas trop fermé, mais plein de rituels et de signes inconnus de ces 'réfugiés ennemis' comme sont appelés les immigrants allemands. Son intelligence lui servira souvent de passeport. Elle devra aussi fixer sa relation à des parents peu stables et souvent en froid l'un avec l'autre.
Il semble que ce n'était pas trop demander à SZ, qui fera de cette aventure un magnifique roman.
J'ai eu un très grand plaisir à lire ce livre qui respire l'authenticité. Tout y est dit simplement, de l'abattement presque paralysant que subit le père, ancien avocat devenu employé de ferme, au mal de vivre de son épouse, autrefois gâtée par la vie et qui plonge là dans une réalité qu'elle a du mal à maîtriser. L'enfant qu'est alors SZ vit avec pragmatisme une expérience certes difficile, mais riche aussi de rencontres parfois heureuses, parfois délicates.
Une remarque personnelle : Il n'est jamais question de religion, ce qui aurait pu être un refuge pour ces déracinés. Heureusement sans doute pour la jeune héroïne qui conserve ainsi fraîcheur et ouverture à l'Afrique, sans préjugé.
Elle va d'abord découvrir une relation humaine très riche avec un noir au service de sa famille, Ouwo, qui lui apporte expérience et stabilité dans un monde où ses parents sont sans repères. Le livre recèle des narrations émouvantes de ces moments passés avec Ouwo qui sont à elles seules une raison suffisante pour le lire.
Mais elle devra aussi faire avec un monde colonial anglais pas trop fermé, mais plein de rituels et de signes inconnus de ces 'réfugiés ennemis' comme sont appelés les immigrants allemands. Son intelligence lui servira souvent de passeport. Elle devra aussi fixer sa relation à des parents peu stables et souvent en froid l'un avec l'autre.
Il semble que ce n'était pas trop demander à SZ, qui fera de cette aventure un magnifique roman.
Editions du Rocher (2002) - 333 pages
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En 1885 Pierre Loti visite ce Japon, qui cherche avec énergie à entrer dans la modernité occidentale, mais qui reste tout imprégné de sa tradition, façonnée par deux siècles de fermeture quasi totale.
Ce livre ne se raconte pas. C'est un précieux guide d'un monde à peu près disparu, traité avec humour et acuité. Cependant, parfois trop de distance nuit. Et PL n'est pas toujours à l'abri des clichés sur un monde qu'il ne connaît pas bien.
Il se lit quand même avec plaisir en raison du très grand talent de conteur de PL, qui n'hésite pas à ouvrir toutes les portes, tant sa soif de découvrir est grande.
Cela ne fait pas oublier la très grande littérature japonaise de la même époque (Tanizaki, Soseki 1, 2 etc.) qui est une autre façon de s'ouvrir à cet univers.
Ce livre ne se raconte pas. C'est un précieux guide d'un monde à peu près disparu, traité avec humour et acuité. Cependant, parfois trop de distance nuit. Et PL n'est pas toujours à l'abri des clichés sur un monde qu'il ne connaît pas bien.
Il se lit quand même avec plaisir en raison du très grand talent de conteur de PL, qui n'hésite pas à ouvrir toutes les portes, tant sa soif de découvrir est grande.
Cela ne fait pas oublier la très grande littérature japonaise de la même époque (Tanizaki, Soseki 1, 2 etc.) qui est une autre façon de s'ouvrir à cet univers.
Editions KailasH (2000) - 198 pages
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Il est probable qu'en 2021, je n'écrirais plus cette fiche comme elle l'est ici !
Alexandre Adler avait réagi en 2002 aux événements du 11 septembre 2001 par un livre important (J'ai vu finir le monde ancien). Le livre actuel est la suite de cette réflexion, mûrie et plus orientée sur deux points : les USA et l'émergence d'une nouvelle structure du monde.
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