"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Fiches de lectures, critiques de livres, personnelles et subjectives !
Inscrivez-vous ici pour recevoir l'annonce des nouvelles fiches de lectures
- Détails
- By livres-et-lectures.com
La beauté ou l'intérêt de quelque chose ou de quelqu'un est souvent autant dans le regard qu'on lui porte que dans l'objet lui même. Il en va ainsi pour ce livre, classé à juste titre "Série Noire" de Gallimard, mais qui est aussi un vrai roman.
On peut le lire comme un policier classique et y trouver son plaisir. Il est bien ficelé, l'intrigue est solide tient le lecteur jusqu'au bout. Un polard de base, quoi.
Mais c'est aussi un roman qui, comme tous les romans, vaut en grande partie pour ce qu'il évoque en nous de souvenirs, d'expériences, d'illusions et de désillusions. Notre héros est ici un homme juste qui a perdu confiance dans ses institutions et particulièrement celles de la justice. Ce n'est pas le héros américain qui, en attente d'institutions stables, fait la justice lui même. C'est au contraire un vieux routard désillusionné qui croit encore que la justice est un devoir des hommes et qui sait que ses institutions n'en ont plus le pouvoir. Une vraie maladie de notre époque, même aujourd'hui en Amérique, qui dévalorise peu à peu les institutions au profit de l'action directe, avec ce qu'elle a de passionné, de retour à la bête violente, égoïste et injuste. Des petits "Bovés" en sorte. Les institutions récoltent sans doute ce que leur laxisme a semé.
Ce roman aborde aussi un thème qui m'est cher, celui du caractère indiscernable essentiel du bien et du mal. Même si une ne vie ne se construit qu'en triant sans cesse le bien du mal, il n'est jamais possible de faire l'un sans l'autre, un peu. Et surtout, il n'est pas possible de ne pas en souffrir, ou tout au moins de ne pas avoir le sentiment de l'inachevé, de l'inabouti. C'est peut-être une bonne leçon de sagesse ?
On peut le lire comme un policier classique et y trouver son plaisir. Il est bien ficelé, l'intrigue est solide tient le lecteur jusqu'au bout. Un polard de base, quoi.
Mais c'est aussi un roman qui, comme tous les romans, vaut en grande partie pour ce qu'il évoque en nous de souvenirs, d'expériences, d'illusions et de désillusions. Notre héros est ici un homme juste qui a perdu confiance dans ses institutions et particulièrement celles de la justice. Ce n'est pas le héros américain qui, en attente d'institutions stables, fait la justice lui même. C'est au contraire un vieux routard désillusionné qui croit encore que la justice est un devoir des hommes et qui sait que ses institutions n'en ont plus le pouvoir. Une vraie maladie de notre époque, même aujourd'hui en Amérique, qui dévalorise peu à peu les institutions au profit de l'action directe, avec ce qu'elle a de passionné, de retour à la bête violente, égoïste et injuste. Des petits "Bovés" en sorte. Les institutions récoltent sans doute ce que leur laxisme a semé.
Ce roman aborde aussi un thème qui m'est cher, celui du caractère indiscernable essentiel du bien et du mal. Même si une ne vie ne se construit qu'en triant sans cesse le bien du mal, il n'est jamais possible de faire l'un sans l'autre, un peu. Et surtout, il n'est pas possible de ne pas en souffrir, ou tout au moins de ne pas avoir le sentiment de l'inachevé, de l'inabouti. C'est peut-être une bonne leçon de sagesse ?
Editions "Série Noire" de Gallimard - 280 pages
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Voici un roman fort classique très bien réussi. Chacun y trouvera sa source de plaisir et je parie qu'aucun ne restera sec.
Vous aimez la campagne et particulièrement la Sologne ? Précipitez-vous, plongez vous dans ses fourrés, ses bruyères et ses brumes matinales. Ses chemins sablonneux vous attendent pour une longue ballade. Attention quand même à ses sangliers tueurs. Et ne roulez pas la nuit, un chevreuil pourrait vous envoyer dans le fossé ! Julien ne sera pas toujours là pour vous ramasser.
Sans doute aimez vous les intrigues bien roulées. Partez sans crainte, l'auteur devient un véritable expert pour vous attraper par la main et vous conduire là où il veut. Et vous ne vous apaiserez qu'en lisant la dernière ligne.
Vous aimez la campagne et particulièrement la Sologne ? Précipitez-vous, plongez vous dans ses fourrés, ses bruyères et ses brumes matinales. Ses chemins sablonneux vous attendent pour une longue ballade. Attention quand même à ses sangliers tueurs. Et ne roulez pas la nuit, un chevreuil pourrait vous envoyer dans le fossé ! Julien ne sera pas toujours là pour vous ramasser.
Sans doute aimez vous les intrigues bien roulées. Partez sans crainte, l'auteur devient un véritable expert pour vous attraper par la main et vous conduire là où il veut. Et vous ne vous apaiserez qu'en lisant la dernière ligne.
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Vous et moi avons l'image que la presse américaine est libre et joue son rôle de quatrième pouvoir politique. Non ? La lecture de ce livre est urgente et nous conduit à modérer cet à priori. Car, s'il y a des domaines et des circonstances où cette liberté s'affirme, il en est par contre d'autres où elle est censurée.
Des journalistes qui croyaient à leur métier témoignent ici de ce qu'ils ont vécu quand ils ont découvert qu'il y a des des pouvoirs qu'ils n'ont pas le droit de soumettre à leurs enquêtes. Qu'ils n'ont pas le droit, par exemple, de dire que la CIA contrôle une part aussi importante du trafic de drogue que le cartel de Medellin, ou que certains laboratoires vétérinaires propagent sciemment des produits probablement cancérigènes, ni que c'est sans doute l'armée US qui a descendu un avion de ligne par erreur..
Ce livre recueille 15 témoignages qui font frémir, d'abord par ce qu'ils révèlent, mais aussi et surtout parce qu'ils font craindre que, derrière un travail de simple propagande en faveur de l'ordre etabli pour assurer ses profits, la presse, tenue par l'obligation de résultats financiers, n'ait plus le pouvoir de révéler ce qu'une démocratie attend d'elle. Et cela non parce que les journalistes sont mauvais ou que certains sont vendus, mais parce que le système même qui régit cette profession ne peut plus fonctionner équitablement et conduit à une autocensure des journalistes à laquelle ils ne peuvent échapper sans être broyés.
Faisons quand même la part à l'amertume d'hommes et de femmes écartés de la voie royale de leur profession. Ne négligeons quand même pas leur avertissement qu'une démocratie sans une presse libre ... n'en est plus une !
Des journalistes qui croyaient à leur métier témoignent ici de ce qu'ils ont vécu quand ils ont découvert qu'il y a des des pouvoirs qu'ils n'ont pas le droit de soumettre à leurs enquêtes. Qu'ils n'ont pas le droit, par exemple, de dire que la CIA contrôle une part aussi importante du trafic de drogue que le cartel de Medellin, ou que certains laboratoires vétérinaires propagent sciemment des produits probablement cancérigènes, ni que c'est sans doute l'armée US qui a descendu un avion de ligne par erreur..
Ce livre recueille 15 témoignages qui font frémir, d'abord par ce qu'ils révèlent, mais aussi et surtout parce qu'ils font craindre que, derrière un travail de simple propagande en faveur de l'ordre etabli pour assurer ses profits, la presse, tenue par l'obligation de résultats financiers, n'ait plus le pouvoir de révéler ce qu'une démocratie attend d'elle. Et cela non parce que les journalistes sont mauvais ou que certains sont vendus, mais parce que le système même qui régit cette profession ne peut plus fonctionner équitablement et conduit à une autocensure des journalistes à laquelle ils ne peuvent échapper sans être broyés.
Faisons quand même la part à l'amertume d'hommes et de femmes écartés de la voie royale de leur profession. Ne négligeons quand même pas leur avertissement qu'une démocratie sans une presse libre ... n'en est plus une !
Editions 10/18 No 3720 - 443 pages
Page 263 sur 314