"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Voici un premier roman, plein de nostalgie et de poésie ! Comme l'indique son titre, c'est un bouquet d'instants passés qui nous est présenté, d'instants en général choisis pour avoir été des moments de beauté ou de bonheur.
Si vous aimez que ça saigne ou que ça hurle, quittez ici. Pas d'expressionnisme ni de violence ; sensibilité et discrétion mènent la danse. Ce n'est peut-être pas dans l'air du temps, mais ça fait du bien. Simple, direct, réservé, pas de vérité définitive, pas de grandes idées rédemptrices.. Un vrai bonheur.
Bien entendu, cette nostalgie d'un monde plus paisible, plus proche de la terre, renferme aussi sa part d'illusions. Mais c'est un roman ; on a bien le droit de faire comme si..
A quand le prochain ?
Si vous aimez que ça saigne ou que ça hurle, quittez ici. Pas d'expressionnisme ni de violence ; sensibilité et discrétion mènent la danse. Ce n'est peut-être pas dans l'air du temps, mais ça fait du bien. Simple, direct, réservé, pas de vérité définitive, pas de grandes idées rédemptrices.. Un vrai bonheur.
Bien entendu, cette nostalgie d'un monde plus paisible, plus proche de la terre, renferme aussi sa part d'illusions. Mais c'est un roman ; on a bien le droit de faire comme si..
A quand le prochain ?
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LP est autrichien, né à Prague. Ce livre, écrit en 1918 par un homme grièvement blessé à la guerre, porte à la fois les caractéristiques de ses oeuvres ( le destin, la faute) et celles de son époque. Une sorte de défi devant le sort, traité sur un mode expressionniste souvent effréné: voilà qui nous rappelle Kafka, pragois, comme LP.
L'intrigue est simple : un homme, coupable (si légèrement !), provoque le sort par des actes inconsidérés qui aggravent son cas. Il se retrouve menotté, mais s'enfuit. Sa vie bascule, car il va tenter de vivre encore comme s'il disposait de ses mains, sur un mode souvent excessif et en tous cas provocant. Poursuite du rêve de la toute-puissance de l'homme et de sa raison devant le destin ? LP propose en un tour de cadran une issue bien noire qu'auraient pu méditer les populismes sociaux qui allaient ravager le XX ème siècle et qui se construisaient sur les mêmes illusions.
Une petite réserve, cependant. Je suis un inconditionnel de LP (Le Marquis de Bolibar, Le cavalier suédois, Le Judas de Léonard). Mais le style haché, haletant de ce livre me semble un peu moins réussi que les autres oeuvres, aboutissant à un roman un peu plus 'facile'.
Un bon moment quand même.
L'intrigue est simple : un homme, coupable (si légèrement !), provoque le sort par des actes inconsidérés qui aggravent son cas. Il se retrouve menotté, mais s'enfuit. Sa vie bascule, car il va tenter de vivre encore comme s'il disposait de ses mains, sur un mode souvent excessif et en tous cas provocant. Poursuite du rêve de la toute-puissance de l'homme et de sa raison devant le destin ? LP propose en un tour de cadran une issue bien noire qu'auraient pu méditer les populismes sociaux qui allaient ravager le XX ème siècle et qui se construisaient sur les mêmes illusions.
Une petite réserve, cependant. Je suis un inconditionnel de LP (Le Marquis de Bolibar, Le cavalier suédois, Le Judas de Léonard). Mais le style haché, haletant de ce livre me semble un peu moins réussi que les autres oeuvres, aboutissant à un roman un peu plus 'facile'.
Un bon moment quand même.
Editions 10/18 No 2159 (1988) - 250 pages
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Ce livre, daté de 1997, est une fiction écrite à partir d'une documentation considérable, ce qui lui vaudrait la qualification de "roman historique". Il est devenu une référence de l'univers des "Geishas" qui peu à peu disparaît de ce Japon qui, depuis le milieu du XIX ème s., a choisi la modernité occidentale pour modèle de société. Il a d'ailleurs réussi son pari, pour le meilleur et pour le pire...
Le monde des Geishas est assez mal connu, car il suppose pour être compris une certaine connaissance du fonctionnement de la société du Japon. De plus, pour des raisons de discrétion, cet univers était jusqu'à récemment totalement fermé aux investigations de toute nature. Les Geishas sont sans doute moins bien connues que les Papous ou les Hmongs... Une erreur classique à redresser tout de suite : ce ne sont pas des prostituées. A l'époque de leur splendeur il y en avait moins de mille (il en reste une centaine). La prostitution se mesure avec d'autres chiffres.
Alors qui sont-elles, comment vivent-elles ? C'est la magie de ce livre de nous prendre par la main au fil d'une intrigue japonaise 'pur sang' et de nous laisser découvrir les charmes et les souffrances de ces femmes artistes. C'est d'ailleurs le sens étymologique de leur nom. L'intrigue est assez japonaise pour nous étonner, assez humaine pour nous émouvoir. Il reste l'envie, à la dernière page, de prendre le premier avion pour Kyoto et d'aller tout de suite faire un tour à Gion. Mais, hélas, Sayuri est partie pour New York et le saké a eu le temps de refroidir...
Il nous reste un beau rêve, celui que nous avons fait par la pensée un merveilleux voyage.
Le monde des Geishas est assez mal connu, car il suppose pour être compris une certaine connaissance du fonctionnement de la société du Japon. De plus, pour des raisons de discrétion, cet univers était jusqu'à récemment totalement fermé aux investigations de toute nature. Les Geishas sont sans doute moins bien connues que les Papous ou les Hmongs... Une erreur classique à redresser tout de suite : ce ne sont pas des prostituées. A l'époque de leur splendeur il y en avait moins de mille (il en reste une centaine). La prostitution se mesure avec d'autres chiffres.
Alors qui sont-elles, comment vivent-elles ? C'est la magie de ce livre de nous prendre par la main au fil d'une intrigue japonaise 'pur sang' et de nous laisser découvrir les charmes et les souffrances de ces femmes artistes. C'est d'ailleurs le sens étymologique de leur nom. L'intrigue est assez japonaise pour nous étonner, assez humaine pour nous émouvoir. Il reste l'envie, à la dernière page, de prendre le premier avion pour Kyoto et d'aller tout de suite faire un tour à Gion. Mais, hélas, Sayuri est partie pour New York et le saké a eu le temps de refroidir...
Il nous reste un beau rêve, celui que nous avons fait par la pensée un merveilleux voyage.
Editions Livre de Poche (570 pages)
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