"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Il s'agit d'un roman, à l'écriture soignée et toujours belle de l'auteur, qui s'inspire librement de l'histoire du Portugal au moment de son indépendence,à la fin du 17e. siècle. Mais surtout, c'est des azulejos étonnants du palais qu'il va tirer une aventure rêvée, violente mais pleine de charme.
Le palais de la Fronteira, du nom de son propriétaire, construit assez près de Lisbonne en un temps record est un miracle d'homogénéité de style, même si une certaine évolution est perceptible dans les azulejos employés. Il a aussi un charme et une élégance rare, que le tremblement de terre de Lisbonne a épargnés. Il se visite encore et appartient toujours à la famille d'origine.
Ce livre est un merveilleux souvenir vivant pour qui, après une visite, a été conquis.
On pouvait, au 1er siècle avant notre ère, avoir des intuitions que l'expérience cumulée des siècles suivants transformerait en lois physiques. C'est la gloire de Lucrèce, en dépit de modes de progression de sa pensée qui, parfois, nous surprennent.
MO fait ici un travail salutaire, qu'apprécieront ceux que l'histoire de la pensée intéresse. Il rappelle qu'à côté de l'idéalisme encore dominant (Platon, les religions, les grands systèmes normatifs), a existé une autre pensée, d'une aussi haute tenue, mais brouillée historiquement et calomniée par cet idéalisme triomphant : la pensée matérialiste et hédoniste de Démocrite, Epicure ou Lucrèce, entre autres.
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