"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
"L'obstination et l'ardeur des opinions sont la preuve la plus sûre de la bêtise" Montaigne, III,8
Si Alexandre Dumas (le père) a écrit un nombre considérable de romans, sa vie en était un autre, tourbillonnant, que Jean-Christophe Rufin nous donne ici à savourer. Riche un temps, pas très long vu son train de vie, Dumas pouvait ensuite tomber dans la misère puis se rétablir un moment, tant qu'il avait l'oreille du public. Il avait aussi un incroyable talent de séducteur qu'il employait à tous propos. Quant à son art de cuisiner, il est presque aussi célèbre que ses écrits ! Le talent de l'auteur donne à tout cela un fumet savoureux qui nous séduit.
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J'ai fondu en lisant ce livre si simple et si doux. Comme dans une caresse, il nous parle de la vie bien pleine, mais riche en petits plaisirs, d'une Japonaise emmaillotée dans ses coutumes et ses interdits. Mais ce qu'il nous raconte est autant universel que japonais, car toujours profondément humain. Ici, Hatoko ne recherche pas les grandes émotions, mais trouve sa plénitude et l'équilibre de sa vie dans la contemplation des fleurs ou dans la dégustation d'un petit gâteau ou d'un thé. Elle nous fait partager tout cela, nous disant qu'une sérénité heureuse est à notre portée, toute d'exécution bienveillante et harmonieuse des actes de la vie.
Ce très court livre n'est pas un essai, une réflexion aboutie, mais un récit de faits majeurs concernant notre vie politique, particulièrement internationale, mais pas seulement. Sous nos yeux, souvent ahuris, le monde change, après plus de 50 ans de paix relative, dominée par la confiance dans la raison et la douce démocratie. L'auteur, fort de son expérience politique, expose ici à travers ces courts récits, le retour d'un monde où l'homme (le prédateur) reprend le pas sur les institutions, récits auxquels il ajoute ses remarques, toujours dignes d'attention. Il nous rappelle d'ailleurs que l'histoire a toujours eu de tels allez-retours et que les prédateurs sont un moteur puissant de son évolution. Mais, aujourd'hui, les outils de leur prédation ont bien changé et le digital nous envahit. L'auteur exprime ainsi une inquiétude profonde face à la réduction de l'humain à ses données et aux manipulations qui peuvent en résulter avec l'usage de l'IA. Un livre sombre, mais peut-être trop ?
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