"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
J'ai fondu en lisant ce livre si simple et si doux. Comme dans une caresse, il nous parle de la vie bien pleine, mais riche en petits plaisirs, d'une Japonaise emmaillotée dans ses coutumes et ses interdits. Mais ce qu'il nous raconte est autant universel que japonais, car toujours profondément humain. Ici, Hatoko ne recherche pas les grandes émotions, mais trouve sa plénitude et l'équilibre de sa vie dans la contemplation des fleurs ou dans la dégustation d'un petit gâteau ou d'un thé. Elle nous fait partager tout cela, nous disant qu'une sérénité heureuse est à notre portée, toute d'exécution bienveillante et harmonieuse des actes de la vie.
Ce très court livre n'est pas un essai, une réflexion aboutie, mais un récit de faits majeurs concernant notre vie politique, particulièrement internationale, mais pas seulement. Sous nos yeux, souvent ahuris, le monde change, après plus de 50 ans de paix relative, dominée par la confiance dans la raison et la douce démocratie. L'auteur, fort de son expérience politique, expose ici à travers ces courts récits, le retour d'un monde où l'homme (le prédateur) reprend le pas sur les institutions, récits auxquels il ajoute ses remarques, toujours dignes d'attention. Il nous rappelle d'ailleurs que l'histoire a toujours eu de tels allez-retours et que les prédateurs sont un moteur puissant de son évolution. Mais, aujourd'hui, les outils de leur prédation ont bien changé et le digital nous envahit. L'auteur exprime ainsi une inquiétude profonde face à la réduction de l'humain à ses données et aux manipulations qui peuvent en résulter avec l'usage de l'IA. Un livre sombre, mais peut-être trop ?
La civilisation qui a façonné notre monde
"Chaque fois que nous employons les mots de la politique, de la religion, de la vie publique, nous rendons inconsciemment un hommage à la Rome antique". Ce livre est en effet à la fois un rappel dument circonstancié de ce fait et aussi une histoire vivante, à travers les hommes qui l'ont marquée, de cette Rome qui nous fascine encore. Il se lit comme un roman, dont nous attendons toujours la suite, même si nous croyons la connaître. Et il nous montre à chaque instant combien cette civilisation a contribué à la fondation de la nôtre et la sous-tend encore, dans ce qu'elle a de beau et de moins beau.
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