"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Il s'agit de trois contes "naturalistes", écrits par AS (1805-1868), écrivain autrichien également peintre de paysages romantiques. On verra par exemple avec intérêt un site internet en allemand qui lui est consacré.
Le contenu des trois contes est assez classique : destins fragiles, soumis aux caprices d'une nature qui, à cette époque ne bénéficiait pas des préjugés favorables actuels et dont la dureté pouvait être impitoyable pour les faibles. Un ennemie ? Non, mais un compagnon souverain de nos vies qui nous invite à une modestie active. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de sourire au passage devant l'arrogance naïve mais orgueilleuse de ceux qui pensent que l'homme par ses oeuvres de pollution est en train de faire changer les climats ! Faites-moi penser à en parler aux dinosaures..
Deux points me frappent tout d'abord dans ces contes. C'est d'une part cette capacité de l'homme à accepter (je ne dirais pas comprendre) cette nature à la fois souriante, maternelle, mais aussi cruelle et violente qui est son sort inéluctable. Mais c'est aussi la capacité de ce même homme à retrouver par son courage et son travail une dignité que les brutalités furieuses de cette nature ont failli souvent lui faire perdre. Une manière de stoïcisme auquel je suis assez sensible : fais ce que tu dois et apprends à accepter avec grâce ce qui ne relève ni de ta volonté ni de ta capacité. Grand message d'espoir !
Un autre aspect de ce livre est fort attachant : la relation affective et éducative des enfants et de leurs grand-parents. C'est à travers ces derniers que passe, dans ce livre, une éducation concrète à la vie.
Mais surtout, ce qui retient l'attention du lecteur patient est la description incroyablement riche des paysages de montagne et de leur environnement changeant. On comprend que AS était aussi un peintre de paysages !
Un livre original.
Le contenu des trois contes est assez classique : destins fragiles, soumis aux caprices d'une nature qui, à cette époque ne bénéficiait pas des préjugés favorables actuels et dont la dureté pouvait être impitoyable pour les faibles. Un ennemie ? Non, mais un compagnon souverain de nos vies qui nous invite à une modestie active. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de sourire au passage devant l'arrogance naïve mais orgueilleuse de ceux qui pensent que l'homme par ses oeuvres de pollution est en train de faire changer les climats ! Faites-moi penser à en parler aux dinosaures..
Deux points me frappent tout d'abord dans ces contes. C'est d'une part cette capacité de l'homme à accepter (je ne dirais pas comprendre) cette nature à la fois souriante, maternelle, mais aussi cruelle et violente qui est son sort inéluctable. Mais c'est aussi la capacité de ce même homme à retrouver par son courage et son travail une dignité que les brutalités furieuses de cette nature ont failli souvent lui faire perdre. Une manière de stoïcisme auquel je suis assez sensible : fais ce que tu dois et apprends à accepter avec grâce ce qui ne relève ni de ta volonté ni de ta capacité. Grand message d'espoir !
Un autre aspect de ce livre est fort attachant : la relation affective et éducative des enfants et de leurs grand-parents. C'est à travers ces derniers que passe, dans ce livre, une éducation concrète à la vie.
Mais surtout, ce qui retient l'attention du lecteur patient est la description incroyablement riche des paysages de montagne et de leur environnement changeant. On comprend que AS était aussi un peintre de paysages !
Un livre original.
Editions Jacqueline Chambon - 1985 (185 pages)
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Une pochade franco-chinoise. Rare, non ? DS est connu par son premier roman "Balzac et la Petite Tailleuse chinoise" dont le succès fut considérable. Il est lui même chinois, vivant en France et maîtrisant de façon remarquable notre langue. Lorsque vous aurez lu ce roman, vous comprendrez facilement qu'il aurait eu bien du mal à le publier actuellement en Chine. Allez, encore quelques années..
De quoi s'agit-il ? Pour faire court disons que ce livre peut être considéré comme un rapport sur la virginité des chinoises et son usage social. Car, pour Muo, intermédiaire intermittent en virginité négociable, se pose sans fin la question fondamentale suivante : consommer ou échanger ? Rude épreuve.
De plus notre héros souffre de deux handicaps à la prise de décision : il est féru de psychanalyse française et vierge lui même. A sa place qu'auriez-vous fait ? Bon, allez, ne répondez pas, vous n'en savez d'ailleurs rien et vous n'êtes pas à sa place. Il n'empêche que la petite embaumeuse... J'arrête.
Le vrai charme de tout cela vient plutôt de la plongée que DS nous fait faire dans la Chine actuelle, dans son quotidien terre à terre et souvent peu ragoûtant. Il montre, entre autre, de manière saisissante cette peur diffuse mais prégnante de "big brother" qui enveloppe tous les actes des chinois et les rend si subtils pour se ménager un échappatoire en toute circonstance. Et l'emballage de la prose de DS, souvent époustouflante et parfois même surréaliste, est un chef d'oeuvre. Essayez de ne pas vous y perdre..
Un regret quand même. Bien sûr, un roman est un roman. Mais son excès de cynisme ne favorise pas la sympathie pour l'auteur ; il sait aussi bien que vous ou moi que le monde a de multiples faces et devrait ici ou là laisser un peu d'air entrer.
De quoi s'agit-il ? Pour faire court disons que ce livre peut être considéré comme un rapport sur la virginité des chinoises et son usage social. Car, pour Muo, intermédiaire intermittent en virginité négociable, se pose sans fin la question fondamentale suivante : consommer ou échanger ? Rude épreuve.
De plus notre héros souffre de deux handicaps à la prise de décision : il est féru de psychanalyse française et vierge lui même. A sa place qu'auriez-vous fait ? Bon, allez, ne répondez pas, vous n'en savez d'ailleurs rien et vous n'êtes pas à sa place. Il n'empêche que la petite embaumeuse... J'arrête.
Le vrai charme de tout cela vient plutôt de la plongée que DS nous fait faire dans la Chine actuelle, dans son quotidien terre à terre et souvent peu ragoûtant. Il montre, entre autre, de manière saisissante cette peur diffuse mais prégnante de "big brother" qui enveloppe tous les actes des chinois et les rend si subtils pour se ménager un échappatoire en toute circonstance. Et l'emballage de la prose de DS, souvent époustouflante et parfois même surréaliste, est un chef d'oeuvre. Essayez de ne pas vous y perdre..
Un regret quand même. Bien sûr, un roman est un roman. Mais son excès de cynisme ne favorise pas la sympathie pour l'auteur ; il sait aussi bien que vous ou moi que le monde a de multiples faces et devrait ici ou là laisser un peu d'air entrer.
Editions Gallimard (350 pages) - 2003
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Ce livre part d'une citation et d'un constat." La politique c'est le goût de l'avenir" disait Max Weber. Le constat c'est que nous avons un peu perdu ce goût en donnant au présent et pour le fonder, au passé, un poids excessif. Nous vivons l'instant, aussi bien que possible, sans vouloir perdre une miette de notre fugitif intérêt immédiat au bénéfice de constructions politiques futures et plus incertaines. Non d'ailleurs parfois sans une grande mauvaise foi, comme en témoignent les actuels débats de société sur retraite, assurance maladie etc. La défense des droits acquis, au mépris de toute autre considération, est-ce autre chose ? Le corporatisme des enseignants ou des fonctionnaires, est-ce bien différent ? Et la montée de pensées comme le bouddhisme, fixées sur l'instant, ne couvrent-elles pas la même désillusion du lendemain qui ne chante pas vraiment ?
Lire la suite... Jean-Claude Guillebaud, Le goût de l'avenir
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